Une lettre de rappel a été envoyée à tous les médias, les invitant à respecter les règles en vigueur concernant les annonces publicitaires commerciales. Plusieurs abus ont été enregistrés l’année dernière, mais on fera respecter les règlements cette fois, martèle le président de la Haica, Nouri Lajmi
Durant le mois sacré de Ramadan, les spots publicitaires explosent notamment après la rupture du jeûne et au moment de la diffusion des feuilletons qui scotchent les téléspectateurs devant leur écran. Du pain sur la planche pour la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) qui guette toujours les dépassements et le non-respect du cahier des charges relatif à la création et à l’exploitation de chaînes audiovisuelles. Pour cette année, la rigueur va être de mise, met en garde Nouri Lajmi, président de la Haica.
Une lettre de rappel a été déjà envoyée à tous les médias, les invitant à respecter les règles en vigueur concernant les annonces publicitaires commerciales. Ces règles qui ont force de loi ont été publiées au Journal officiel et concernent différentes sortes de publicités dont le spot publicitaire, le parrainage, le placement de produit, l’écran partagé et bien d’autres.
Selon le président de la Haica, beaucoup de dépassements ont été enregistrés mais ont été relativement tolérés en raison de la conjoncture économique difficile des médias. Une tolérance qui a malheureusement ouvert la porte à un certain abus de la part de ces médias, d’où cette lettre de rappel envoyée aux médias les informant de la nécessité de respecter les dispositions du cahier des charges. Des sanctions d’ordre financier vont être prises à l’encontre des médias ne respectant pas les règlements en vigueur, outre les rappels à l’ordre. D’autres sanctions seront prises selon la gravité des infractions. La rigueur est de mise pour cette année en raison des plaintes reçues de la part des citoyens.
Les dépassements et infractions sont multiples. Ils vont de la publicité divisée à la création d’un contenu pour faire passer de la pub, au dépassement horaire et au placement du produit publicitaire dans une série ou une émission sans respect des règles. Par exemple, il est quasiment interdit de dire que telle marque de produit est la meilleure sur le marché, nous explique Nouri Lajmi. Sans compter le fait de passer des spots publicitaires de manière successive, ce qui est contraire aux dispositions en vigueur. Entre deux spots publicitaires, il faut diffuser un contenu en rapport avec l’information.
La Haica va suivre de très près la publicité qui va passer sur les écrans durant le prochain mois de Ramadan. Les médias ont été informés par lettre de la nécessité de respecter les dispositions spécifiques à chaque catégorie publicitaire ainsi que le respect de l’éthique publicitaire. Nul n’est censé ignorer la loi.
Des workshops ont été organisés dans le cadre de la sensibilisation à cette problématique et on espère aboutir très prochainement à un code d’étique engageant les médias à respecter les règles en vigueur. Le téléspectateur ou l’auditeur ont droit au respect et le matraquage publicitaire n’est plus permis, souligne fermement le président de la Haica.